
Le dessin est, pour moi, un moyen de digérer le monde qui m’entoure.
Il m’apprend à raconter, jouer, penser, sentir, essayer, structurer, organiser, observer, voir, être en contact et patient,..
Et aussi évident que cela puisse être aujourd’hui, cela a été précédé de quelques moments clés.
Récit de voyage
Je me souviens très bien qu’en 2013, j’avais 20 ans à l’époque, seule avec mon sac à dos et caméra, je suis allée en Chine
Ma première année d’études venait de se terminer, et elle s’était surtout terminée par des doutes. Ce qui, rétrospectivement, n’était pas particulièrement étrange, car à 18 ans, je n’avais pas encore trouvé mon rythme ni ma place, et je voulais avant tout étudier quelque chose qui puisse me donner la sécurité de l’emploi.
Mais j’arrivais en Chine et, de manière naturelle, j’ai commencé à m’ouvrir à ce qui se passait autour de moi, à écrire, à faire des images de ce que j’ai vu et vécu.
C’était une indication importante pour moi que faire des images et raconter des histoires était quelque chose que je faisais naturellement, de manière naturelle, et surtout, que j’aimais faire.
Journalisme et les mondes
J’ai étudié le journalisme avec l’idée que le journalisme est le domaine par excellence où la curiosité est encouragée et où “on ne connaît jamais assez de mondes”. J’ai appris à trouver des histoires, à les reconnaître, à les raconter, à les communiquer et je me suis sentie à l’aise en passant d’un monde à l’autre. Mais après ma formation, il m’a manqué un côté visuel et créatif que j’avais caché quelque part.
Le retour au pays en images
Et lorsque je me suis inscrite au cours de narration visuelle à l’école d’art LUCA de Bruxelles, j’ai eu l’impression de rentrer chez moi. C’était la pièce manquante du puzzle qui correspondait parfaitement à ce que je recherchais.
J’ai appris à expérimenter avec l’image et le langage, à raconter des histoires visuelles avec des lignes et des couleurs, à comprendre comment le texte et l’image peuvent être liés l’un à l’autre et à m’approprier un langage visuel.
C’est également à cette période que j’ai commencé à réaliser des reportages graphiques, en plus d’une recherche d’équilibre, de rythme et de poésie.
Parce que je trouvais également important d’acquérir de l’expérience dans d’autres domaines, je suis allée travailler dans le monde de la communication, du marketing et de l’informatique. Ce que j’ai appris là-bas, je l’emmène avec moi dans mon travail graphique.
Des liens par des histoires
En tant que ‘graphic storyteller’, je me vois comme le lien entre différents mondes. Et je ne me limite pas à un certain style (cela dépend de l’histoire), ‘secteur’ ou monde.
Ce qui est important pour moi, c’est que l’histoire a du sens, la conviction que l’image, l’histoire et le langage donnent du sens. C’est -à -dire un sens de découvrir, interagir avec le monde qui nous entoure (qui ose parfois aller vite), le digérer, vouloir rencontrer des gens et leurs histoires et les partager avec d’ autres.
en bref
- cuisiner, manger
- les montagnes
- faire des promenades ou du vélo
- sérigraphie
- generalist > specialist
- planter et faire pousser
- voyage à vélo en France (2021)
éducation
- Journalisme, EHB, BRUXELLES
- Initiation programming, Summerschool, Universiteit Amsterdam, AMSTERDAM
- Graphisme option narration graphique (bande dessinée), LUCA School of Arts, BRUXELLES
- Open Summer of Code, étudiant design & communication
- Course Adobe Illustrator, Molengeek, MOLENBEEK, BRUXELLES